Cinq plateformes du féminisme 2.0 : Présentation

Nous avons parcourus un certain nombre de sites et autres lieux du féminisme 2.0, que nous allons vous présenter maintenant.

 

Chaîne YouTube “Marinette – Femmes et féminisme” :

 

TOUS DROITS RÉSERVÉS ©
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Cette chaîne youtube communique sur tous les sujets pouvant relier femmes et féminisme. Le but de la chaîne, si l’on s’en tient au titre, est d’informer les femmes sur l’intérêt d’avoir une démarche féministe, mais aussi de comprendre ce que peuvent représenter les enjeux actuels des droits des femmes. Ainsi, Marinette, auteure et personnage principale de la chaîne traite à la fois de la musculation féminine comme de l’écriture inclusive. À travers sept formats différents de vidéo : l’édito, le débat, le focus, le podcast, le docu, le décryptage, et la culture, la chaîne se donne pour objectif d’être complète et dense sur les sujets qu’elle aborde. La littérature féministe, les poils, l’IVG, le viol, la sidération psychique, autant de thèmes explorés de manière informative sans pour autant rentrer dans un format formel et journalistique. Sur la chaîne de Marinette, on trouve une vingtaine de vidéos qui approfondissent des sujets tel que le matriarcat, faisant également parti des problématiques auxquelles les femmes font face aujourd’hui. Certaines vidéos sont sous- titrées en anglais, Marinette a donc une démarche féministe qui s’ancre dans un suprafrontalier, on ne parle plus à ses paires sociales ou nationales mais bien à toutes les femmes.

 

Compte Instagram @Tasjoui :

 

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Ce compte Instagram semble être le plus suivi de notre étude, en matière de féminisme 2.0, le plus diffuséet repartagé dans les médias de masse (Quotidien, Le Petit Journal etc.), @Tasjoui est alimenté par Dora Moutot depuis plusieurs années maintenant. Au départ, ce compte avait pour but de « libérer la jouissance des femmes », et en finir avec « le monologue du clito ». En effet, Dora y poste chaque jour ou chaque semaine un témoignage anonyme d’une abonnée, sur des thèmes allant de la violence sexuelle à un comportement déplacé de la part d’un homme. Cet espace non-mixte se concentre essentiellement sur l’épanouissement sexuel de la femme et a trois modes d’action propre au féminisme virtuel : l’éducation, le partage d’expérience, et la diffusion de contenu féministes. Ce compte instagram se veut pouvoir offrir un espace de conscientisation avec la création d’une communauté de « lectrice- spectatrice ». Le tiers des post qui ne sont pas des témoignages, ne sont pas créés par Dora Moutot mais sont des extraits d’émission télé, de bandes-dessinées, de sketchs, de vidéos YouTube, d’articles. Tasjoui peut être considéré comme un annuaire de plateformes militantes féministes, que cela soit sur internet ou non. Essentiellement féminin, le public qui suit les posts utilise ce compte aussi comme divertissement, il souhaite y trouver des histoires, des malaises, mais ne cherche pas le débat ou la lutte politique.

 

Compte Instagram @Feminist :

 

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Ce deuxième compte Instagram se différencie beaucoup de Tasjoui. Épuré, dans les tons rose pâle, ce compte se revendique comme « communauté » avec « la croyance radicale que nous sommes tous égaux ». Suivi par 1,8 million de personnes, ce compte poste des illustrations, des images, GIFS, gimmicks, traitant du genre, de la sexualité et de l’éducation pour tous. En effet, on peut y trouver des posts sur la virilité « Boys will be boys is a lazy parenting strategy », le féminisme n’a pas de genre sur ce compte, on est dans un espace mixte. Le contenu appartient à la poésie, à la BD, à la littérature, aux médias, mais pas aux gérant.e.s du compte, ils utilisent l’esthétique et le visuel pour agir. Les couleurs et la façon de poster vient contrer le côté « peu sexy » du féminisme, souvent relayé par les médias grand public. De plus, le nom simple mais fort de « feminist » permet de traiter un grand nombre de thématiques. Le compte insiste sur le fait qu’être féministe ce n’est pas nécessairement détester les hommes avec des posts humoristiques mais aussi au travers de revendications vestimentaires. Les publications se servent de la pop-culture, des séries américaines connues, des images fortes que tout le monde connaît pour dénoncer un manque de respect ou au contraire soutenir une démarche féministe. Enfin, feminist élargit aussi ses publications à des causes comme celle de l’environnement, et c’est une démarche que l’on retrouve de plus en plus : les cosmétiques, les marques de fast-fashion, les produits de beauté, autant de marchandises destinées aux femmes et extrêmement polluantes.

 

Chaîne de podcast “Quoi de meuf ?” du site “Nouvelles écoutes” :

 

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Créée par deux journalistes féministes, ce podcast a pour but d’interroger la pop-culture féministe sur les questions de racisme, de sexisme et de machisme notamment. Cette plateforme est animée par les femmes, mais n’est pas destinée uniquement aux femmes. Il s’adresse à toutes les identités, à tous les genres. Chaque épisode s’intéresse à une thématique et vient la relier à un film, un texte, une chanson, une personnalité… Ce format de quarante minutes est animé par Clémentine Gallot et Mélanie Wanga et met en scène une discussion entre les deux jeunes femmes, abordant des sujets comme le men-spreading, la littérature jeunesse féministe, ou encore le fait d’être une femme noire dans la société aujourd’hui, ou de devoir transmettre à ses enfants des termes qu’on ne maîtrise pas toujours. Quoi de Meuf ? comptabilise aujourd’hui plus de 40 épisodes, ce format audio se veut intersectionnel, prisme primordial du féminisme, et intergénérationnel. Avec des sujets comme le corps, le sang, l’éducation, le body-shaming : ce podcast s’adresse à toutes les femmes. De plus, cette façon d’étudier les problématiques féministes par le biais de la pop-culture permet un élargissement et une connexion directe au monde qui entoure les femmes, ce qui rythme leur quotidien. Avec ce podcast, le féminisme n’est pas juste enseigné, il est aussi remis en perspective et contextualisé, de l’époque des sorcières à celle de la PMA.

 

Le site web “Les Glorieuses” :

 

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Liberté Égalité Sororité : voilà la nouvelle devise soutenue par le site Les Glorieuses. Ce blog regroupe à la fois un « Club », une newsletter et une boutique. Le but de cette plateforme : rassembler et informer. Le « Club » est un abonnement payant, une façon d’adhérer à la cause et de rassembler les femmes lors des évènements organ isés par le site. Cette démarche souhaite se faire rencontrer les femmes, construire une vraie sororité. Dans la veine de l’empowerment, le nom du site donne le ton à la façon dont les auteurs du site s’engagent, les femmes sont invitées à prendre leur genre comme motif de lutte. Chaque mois, les abonné.e.s à la newsletter reçoivent dans leurs boîtes mails un article féministe. Cette newsletter traite de sujets comme la politique, la maternité, la culture, le sexe. Les Glorieuses rassemble plus de 115,000 personnes et comporte une version pour ados féministes appelé « Les Petites Glo », disponible par email et WhatsApp. Rebecca Anselm, à l’origine de ce projet et docteure en économie traite des sujets pointus reliant féminisme et économie. Cette newsletter fonctionne avec des partenaires et des abonnées, on observe ici le besoin qu’a le féminisme et les femmes aujourd’hui de rassembler et de faire converger les luttes. On peut également noter que Les Glorieuses façonne leur projet par rapport à la femme émancipée, connectée, qui travaille et reste informée sur les problématiques qui la concernent.

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