Depuis petite, j’entends parler d’écologie, de développement durable. J’entends qu’il faut préserver notre planète.
Contre qui ? Contre quoi ?
Contre les multinationales qui exploitent hommes, femmes et enfants à moindre cout pour produire mon confort. Pour produire ton téléphone que tu changera dans un an et pour lequel tu t’es endetté. Pour produire vos sneaker à la mode. Pour produire ces voitures beaucoup trop grosses pour nos villes. Pour produire l’essence, beaucoup trop chère pour nous, coutant la vie à d’autres.
Contre l’agriculture massive qui, au lieu de me permettre de faire de bonnes soupes de vitamines, me fais faire une soupe de glyphosate. Tu rêvais de visiter la foret Amazonienne ? Dépêches toi, bientôt tu visitera des champs de palme et de soja.
Contre les supermarchés qui exploitent les producteurs. Contre ces produits nous empoisonnant à petit feu.
Contre la sur-production, contre la sur-consommation. Contre les déchets qu’on ne sait plus faire disparaitre.
Contre les espaces verts qui finiront bétonner. Où va donc passer la biodiversité ?
Contre les politiques qui ferment les yeux, car vous savez, l’écologie ne rapporte pas assez.
Contre les usines qui polluent ma chère et tendre vallée connue pour menée au Mont Blanc et sa mer de glace, ses montagnes sinueuses où j’allais skier dans mon enfance. Qu’en reste il aujourd’hui ? Autrefois vallée des merveilles, désormais on lui dessert le prix de « la Vallée la plus polluée de France ».
Qu’en restera t-il demain ?
Contre vous, contre toi, contre moi, contre nous. Contre l’activité humaine.
Que sera ma vie dans 20 ans ?
Pétrifiée.
J’étouffe. J’étouffe sous ce surplus d’informations. J’étouffe dans cette pollution. J’étouffe, mes poumons sont bouchés. J’étouffe en pensant à ici, en pensant à eux, en pensant à là bas. J’étouffe en pensant à demain. J’étouffe d’impuissance. J’étouffe de colère. J’étouffe de solitude.
Il y a quelqu’un ?