valeur esthétique
Les nouveaux mèmes et shitposts se caractérisent par des images très saturées, compressées et décompressées à outrance. Le texte est souvent édité avec des polices de caractères ringardes aux effets criards. Il y a souvent énormément de couleurs, tout aussi criardes. S’il y a des codes, il n’y a cependant aucune règle.
Le
s techniques employées pour la création de mèmes et de shitposts sont également très libres. Ces contenus sont issus de l’utilisation, non professionnelle, de logiciels de photomontage, de création visuelle ou de retouches (PhotoShop, Paint, etc). Les créateurs de mèmes se servent souvent d’images collectées dans des banques d’images gratuites et libres de droits (ShutterStock, iStock, etc).
On peut noter les similitudes qu’il existe entre ces formes de création
numériques et les collages dadaïstes du début du XXème siècle. En effet, il s’agit là aussi d’assembler du texte et de l’image dans un geste libre et spontané ; textes et images sont collectés dans des journaux, publicités ou revues diverses et sont accompagnés de créations originales. Les collages dadaïstes abondent d’abstractions et de références insaisissables pour qui n’en est pas l’auteur. Enfin, les créations dadaïstes sont à la fois candides et politiques.
