La théorie de David Graeber, anthropologue, militant anarchiste américain et professeur à la London School of Economics, est né le 17 août 2013 dans le magazine radical Strike!.
Il fût également le leader du mouvement pacifiste Occupy Wall Street de 2008 dont l’objectif était de dénoncer les abus et les inégalités créés par le système capitaliste et les grands groupes financiers.
Selon sa définition, un bullshit job serait « une forme d’emploi rémunéré qui est si totalement inutile, superflue ou néfaste que même le salarié ne parvient pas à justifier son existence, bien qu’il se sente obligé, pour honorer les termes de son contrat, de faire croire qu’il n’en est rien ». Il vise notamment le progrès techniques, qui devait initialement réduire les charges liés au travail, mais qui aurait en réalité contribuer à rendre le travail d’autant plus aliénant. Cependant, il n’est pas toutefois anti-capitaliste, il avance avant tout que ce dernier profite avant tout au classe les plus aisées.
Afin de se rendre compte de l’utilité d’un emploi, David Graeber propose d’imaginer la disparition de l’activité et ensuite évaluer l’impact sur la société. Il prend l’exemple du métier d’infirmier, dont la suppression aurait des conséquences directes et catastrophiques sur la société, et celui de télé-marketeux, dont l’impact serait minime, voire inexistant.
Selon Graeber, il existerait 5 types de bullshitjobs :
- « Larbins ou faire-valoir » : employés servant à mettre en valeur les supérieurs hiérarchiques ou les clients$
- « Porte-flingue ou sbire » : recrutés car les concurrents emploient déjà quelqu’un à ce poste, et dont le travail a une dimension agressive.
- « Rafistoleurs ou sparadraps » : employés pour résoudre des problèmes qui auraient pu être évités.
- « Cocheurs de case » : recrutés pour permettre à une organisation de prétendre qu’elle traite d’un problème qu’elle n’a aucune intention de résoudre
- « Petits chefs ou contremaitre » : surveillant des personnes travaillant déjà en autonomie.