La théorie des bullshit jobs fût largement relayé par les médias traditionnels généralement associé à des prises de positions, allant dans le sens de David Graeber, quand d’autres ont plutôt tendance à relativiser ou limiter cette théorie.
Le journal Le Monde, dans un article datant de 2016, écrit par Lorraine de Coucher, intitulé « Absurdes et vides de sens : ces jobs d’enfers » prend par exemple position du côté de l’humain.
Il souligne notamment qu’un bullshit job serait un emploi complexe à décrire pour la personne l’occupant. L’article met en avant un phénomène qui semble toucher les individus ayant réalisé de grande études et ayant des postes à responsabilités. Il pose également la question d’occuper un emploi certes moins rémunérés, avec sans doutes plus de sens, à l’image de l’emploi d’ébéniste.
Dans d’autres cas la notion de bullshit jobs proposé par Graeber est limité ou/et contesté. c’est par exemple le cas du Figaro dans l’article » « Le sens du travail » ou la quête du Graal des salariés Français ? Comment la société produit des métiers inutiles ? » (Par Quentin Périnel, les 01/09/218 et 11/09/2018). Dans cette article il explique que le sens du travail comme un « Graal » des salariés français. Il cite peu l’auteur et sa théorie, mais utilise d’autres auteurs pour arriver au même
point, affirmant que Graeber n’a en aucun cas la légitimité de qualifier d’inutiles ou utiles des emplois. Il cite pour appuyer son propos la sociologue Danièle Linhart qui dit: « Déjà, il est déplacé de qualifier d’utile ou inutile des métiers qui composent la société […] Cette vision du travail est très pessimiste et n’est pas en adéquation avec ce que pensent les salariés, et les cadres, plus particulièrement. »
Ou encore dans le journal Les Echos qui prend le contre pied du point de vue de Graeber et explique qu’au contraire les bullshit jobs sont une opportunité pour le capitalisme, avec l’article » les Bullshit sont l’avenir du capitalisme « . (par Gaspard Koenig, le 16/09/2018)